Variole du singe : expérimentation de la vaccination dans cinq pharmacies
C'est à partir de demain et pour deux semaines que le ministère de la Santé teste la vaccination en officine dans trois régions françaises.
Lundi 8 août au soir, le ministère de la Santé a fait l’annonce du début de l’expérimentation de la vaccination contre la variole du singe dans trois régions françaises, et en pharmacie.
Les officines concernées se trouvent pour deux d’entre elles en Île-de-France, deux en région PACA et la dernière dans les Hauts-de-France. Ce sont les Autorités régionales de santé qui les ont choisies.
Deux semaines d’expérimentation
Cette phase débutera le 10 août et doit tester les “modèles d’organisation entre les officines et les hôpitaux qui reçoivent les doses” avant extension potentielle à d’autres officines. Le ministère de la Santé indique par ailleurs que les doses de vaccin doivent être conservées à une température de -80°C qu’une fois décongelées, elles ne peuvent être conservées au-delà de quinze jours.
Le vaccin est administré en une seule fois, mais conditionné en boites de 20 doses, ce qui fait préciser au ministère qu’il convient donc “d’évaluer s’il n’y a pas de perte de doses”.
Un public limité
La grande différence avec le plan de vaccination lié au Covid, c’est qu’ici le public cible est limité. Ainsi, il intègre en particulier :
- les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes rapportant des partenaires sexuels multiples,
- les personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples,
- les travailleurs du sexe ,
- les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle.
En date du 4 août, 20 322 personnes avaient reçu leur dose de vaccin, et 153 centres de vaccination étaient ouverts.
Une hausse des décès attendue en Europe
À la toute fin du mois de juillet, le Bureau régional de l’OMS en Europe estimait qu’une hausse des décès liés à la variole du singe était à prévoir. Une annonce qui faisait suite à celle relative à l’annonce de premiers morts en dehors du continent africain.
Cependant, elle avait tenu à préciser que les complications sévères restent rares. Catherine Smallwood, une responsable des situations d’urgence de l’organisation pour l’Europe, a précisé que l’objectif doit être “d’interrompre rapidement la transmission du virus en Europe et mettre un coup d’arrêt à cette épidémie”.