Alzheimer: une étude dévoile de nouveaux responsables de la maladie
Que se passerait-il si les scientifiques avaient désigné le mauvais coupable pour la maladie d'Alzheimer ? Cette question est soulevée suite à une découverte majeure qui pourrait révolutionner notre approche de cette principale cause de démence.
TL;DR
Une révolution dans la compréhension de la maladie d’Alzheimer
Un coup de tonnerre dans le milieu scientifique : une récente étude remet en cause ce que l’on connaissait depuis des décennies sur la maladie d’Alzheimer. Publiée dans Cell Reports Medicine, cette recherche indique que les dépôts de bêta-amyloïde servant d’échafaudage pour d’autres protéines pourraient ne pas être les seuls responsables des dommages causés aux cellules cérébrales des patients atteints d’Alzheimer.
De nouvelles protéines mises en cause
Les scientifiques du Center for neurodegenerative disease, auteurs de ce travail révolutionnaire, ont proposé une nouvelle hypothèse. Et si la bêta-amyloïde n’était pas la seule coupable ? Suite à plusieurs expériences, ils ont identifié plus de 20 protéines capables de s’accumuler avec la bêta-amyloïde.
Deux d’entre elles, la midkine et la pléiotrophine, ont particulièrement retenu leur attention. Ces dernières accélèrent l’agrégation de bêta-amyloïde, laissant penser qu’elles pourraient jouer un rôle clé dans les dommages cérébraux liés à la maladie.
Vers une redéfinition des bases de la maladie
Depuis plus d’un siècle, l’origine de la maladie d’Alzheimer est attribuée à l’accumulation de plaques amyloïdes. Or, l’hypothèse d’une cascade amyloïde purement linéaire est désormais obsolète. S’ouvre alors une nouvelle donne : l’implication potentielle de nombreuses autres protéines dans le développement de cette pathologie.
Des perspectives thérapeutiques décuplées
La découverte de ces nouvelles protéines co-accumulées avec la bêta-amyloïde ne concerne pas uniquement la maladie d’Alzheimer.
En effet, plus de 30 autres processus pathologiques sont liés à l’accumulation d’amyloïdes dans le corps. Cette découverte pourrait ainsi ouvrir de nouvelles pistes thérapeutiques pour une multitude de maladies.