Pourquoi les femmes surpassent-elles les hommes en longévité ? Des chercheurs répondent
Partout sur le globe, les femmes ont généralement une espérance de vie plus longue et en meilleure santé que les hommes. Selon une récente étude, ces différences seraient dues aux cellules qui précèdent les ovules et les spermatozoïdes chez l'homme et l'animal. Ne sont-ils pas incroyables, ces processus biologiques ?
Tl;dr
- En France, l’espérance de vie est plus élevée pour les femmes.
- Une étude japonaise dévoile le rôle des cellules germinales dans la durée de vie.
- La signalisation d’œstrogènes et la santé musculaire en lien avec la longévité.
- La vitamine D joue également un rôle crucial dans l’espérance de vie.
Inégalité de longévité entre hommes et femmes : une explication scientifique ?
La différence de l’espérance de vie entre les genres, un sujet suscitant de vives interrogations, trouve enfin une piste d’explication.
Selon l’INSEE, en France, en 2023, les femmes ont une espérance de vie de 85,7 ans contre 80 ans pour les hommes. Cette inégalité serait liée aux cellules germinales, comme le rapporte une étude de l’Université d’Osaka au Japon.
Le rôle crucial des cellules germinales
Selon cette étude, « les cellules germinales, les cellules qui se développent en œufs chez les femelles et en spermatozoïdes chez les mâles, entraînent des différences de durée de vie ». Les chercheurs ont étudié les fondules turquoises, une espèce de poissons, pour vérifier cette hypothèse.
Ils ont conclu que « les fondules femelles sans cellules germinales avaient beaucoup moins de signalisation d’œstrogènes, ce qui peut raccourcir la durée de vie en augmentant le risque de maladie cardiovasculaire ». Les mâles sans ces cellules connaissaient, quant à eux, une meilleure santé musculaire, cutanée et osseuse.
La vitamine D, facteur clé de la longévité
En parallèle, les chercheurs ont également mis en avant le rôle prépondérant de la vitamine D. D’après leurs travaux, ils ont découvert que « lorsqu’ils ont administré de la vitamine D active, la durée de vie des mâles et des femelles était considérablement prolongée », renforçant ainsi le rôle déterminant de cette molécule dans l’espérance de vie.
Au terme de cette recherche, les scientifiques soulignent que ces découvertes pourraient apporter des informations précieuses sur la manière dont la longévité pourrait être influencée, non seulement chez les poissons, mais aussi chez les autres vertébrés, y compris les êtres humains.